23 mai 2012

Passer plus de 24h chez ses parents : mode d'emploi.


Un des éléments les plus problématiques de la vie étudiante est le retour provisoire au foyer familial en période de vacances. Il est impossible d'y échapper. Sauf bien sûr si tes deux parents sont morts, désolée les orphelins, putain mon article commence à peine et il est déjà discriminant.

Bon, bref, voilà comment ça se passe. Tes darons te harcèlent au téléphone et forcément tu te chies un peu dessus, tu as peur qu'ils t'appellent pour t'annoncer qu'ils ont découvert ton addiction au crack ou tes petits week-ends latex-néonazisme à la campagne avec tes copains. Une fois épuisé ton quota de sms type "chui en kour mum ^^", tu es bien obligé(e) de décrocher. Et d'écoper d'une peine de 2 semaines de réclusion tous frais payés chez Papa et Maman.
Quand tu reprends possession de ta vieille chambre, les souvenirs te montent à la gorge tel Edward à celle de Bella. Devine combien de CDs de Placebo tu vas devoir dégager avant de tomber sur un truc audible? (dans mon cas, Best of Disco) Et combien d'inhibitions personnelles tu vas devoir dynamiter pour secouer ton boule avec frénésie sur Like to Feel de Chaka Khan?
Courage, ce n'est pas fini. L'étudiant peut être sûr que rhum de cuisine, le sirop pour la toux, le schnaps et l'Eau écarlate de Maman seront ses alliés les plus efficaces pendant son séjour. Evidemment, cela s'applique surtout à ceux dont le domicile familial est situé dans le sphincter du monde, ou dont les parents habitent en ville mais sont mormons ou catholiques traditionationalistes.
Il ne reste plus qu'à se placer en position horizontale pour une durée indéterminée, en écoutant de bonnes nouveautés comme Ambervale de Neviros sur son ipod. 
En ce qui me concerne, mes écouteurs m'ont à moitié lâché, donc toutes les musiques qui passent ont l'air de venir des fonds sous-marins, ce qui donne un résultat super planant. Je les réécoute toutes sous un angle complètement neuf ; on dirait qu'elles passent par un prisme lo-fi psychéperché avant de glisser dans mes tympans, c'est magique. Le genre d'occupations qu'il faut se trouver pour transcender l'ennui quand on vit reclus chez ses darons.
Après, je sais pas moi, il faut faire preuve d'imagination. Le temps est torride comme ta mère, lourd comme mon humour, il convient de profiter de ces conditions climatiques clémentes. On peut jouer à Pokémon rouge sur Game Boy color ©, à des CD-roms offerts dans des boîtes de céréales, construire l'Enterprise en Kaplas, répandre ses MST parmi ceux de ses ex dont on a encore le numéro, creuser des trous, relire tous les Chair de Poule et les Grand Galop, chiner les routiers à la sandwicherie de la station service, voire aller se promener dans les champs histoire de constater que les vaches ont une vie en dehors de ton Royal Deluxe. 

Allez, il faut se dire que passer quelques jours en famille, c'est pas si terrible que ça. Il y a pire dans la vie. Les génocides par exemple. 




Par pure solidarité, je vous offre deux ou trois chansons qui vous feront passer le temps. La playlist s'appelle "T'es content il fait beau" et vous pouvez télécharger les pistes qui vous plaisent en toute illégalité en tapant "convertisseur youtube mp3" sur Google. 
Bon été!
(au cas où vous vous poseriez la question, oui, ceci est bel et bien une blague de shlag sur Bon Iver.)

Texte et artwork : Rouge









ALIAT