31 octobre 2011

I Thought She Was An Alien

Sortie du nouvel album de Soko



Finis les enfantillages, la jalousie de bas étages.


Merci pour les frissons et les matins gueule de bois.
"I Swear, I'll Kill Her" fredonnait-elle avec émoi.
J'ignore encore son exacte mission sur cet air,
 Mais pour une fois je veux bien me laisser faire.


Au temps pour toi, 
N'ayant pas le recul nécessaire.
Autant pour elle,
 Venue sagement anéantir cet ère.


« Pourquoi m’a-t-il fallu tant de temps pour faire mon album? » s’interroge-t-elle. « Parce que je ne sais pas déléguer et que je voulais être totalement indépendante. Il fallait que je me sente capable de le produire moi-même et de jouer de tous les instruments, sauf les cordes et les cuivres, mais aussi contrôler tout ce qui figure sur le disque en sachant que j’avais tout choisi, joué ou arrangé moi-même. »


Chut. Teaser. 








HBSN. 
ITW by Publik'Art.

26 octobre 2011

Salade de noisettes.



La salade de noisettes, première du nom, est disponible ici:





20 octobre 2011

Ingrate des beaux quartiers.


"Tu me demandes du concret ? Tu rigoles ? T'es sûr que ça va dans la vie ? Donne moi le nom de ton dealer, je veux la même."
Pardon, j'écoutais une conversation qui ne m'était pas du tout destinée.  Donc, nous disions ? Ah oui, rien, pour le moment. T'attend juste que j'entame l'article par une phrase accrocheuse et originale alors qu'a l'instant où tu lis ça tu te rends compte que c'est exactement ce que je suis en train de faire. Troublant n'est ce pas ?
Je suis mauvais. J'aime ça.

Tout le monde aime ça. Attention, ce n'est ni un statut social ni une étiquette que j'essaierai de coller sur mon front pour la simple et bonne raison qu'au fond, on aime être detesté. Restons concentrés.

J'aime bien l'atmosphère qui se dégage de ce petit entretien entre toi et moi. Sauf que toi, tu ne peux rien dire et j'ai l'entière possession du dialogue. Oui je sais, à ce stade on dit monologue. J'ai l'intention de te faire rêver encore pendant quelque lignes alors fais moi le plaisir de ne pas t'égarer. Pour commencer tu vas écouter ce son que j'ai dégoté spécialement pour toi. Robot Koch - The Other Side.
Pas pour elle, ni lui. Toi. Même si on ne se connait peut être pas encore bien, j'ai la prétention d'affirmer que tu vas aimer. Une petite balade lunaire savamment menée qui risque de te rendre accro.

"Mais tu sais que tu me plais ? Tu te rends compte un peu de ce que tu me fais endurer avec ton utopie à la con ? Tes belles femmes, l'alcool, la fête, la musique, pour ce qui est légal du moins. Et moi dans tout ça ?  Je te cire les pompes depuis 4 mois et..."  

Ta gueule.

Pensais-je. C'est dommage, j'aurais bien pris part à la conversation, et maintenant qu'on se connait un peu plus toi et moi on aurait pu leur montrer que c'est pas bien compliqué de la fermer. Avec un peu d'humour, tout passe. Si, si.

On s'amuse bien, mais il manque un truc là. Je sais de quoi je veux parler, je sais également, que, ce n'est pas ce à quoi tu penses. Donc arrête de divaguer, pour la dernière fois.

On va simplement se rejoindre dans une heure, ou deux, mais c'est bien parce que t'es coquet, ou coquette. Je ne vois pas ton sexe.

En attendant j'écoute ça.  The Heavy - Short Change Hero

Tu choisis le lieu, fais moi voir ton monde à toi, celui qui va me plaire et qui va faire qu'on va passer la nuit la plus originale, même un peu enrhumés.

"Je suis prêt à tout. Fais moi rêver, bordel."

HBSN 



13 octobre 2011

The Girl Next Hill.






    J'ai toujours détesté cette tendance teen merdique qui consiste à sortir du placard l'espace de deux semaines pour retourner ensuite à sa bonne vieille hétérosexualité en se trouvant putain de cool et définitivement badass après deux ou trois mauvaises baises.
Genre, "J'ai vu Black Swan et je suis profondément persuadé(e) que si j'ai des relations sexuelles avec une personne du même sexe j'aurai soudainement le swag de Natalie Portman."

Mais bon, elle avait ces cheveux courts, presque blancs, à la Agyness Deyn, et ne cessait d'incliner la tête gracieusement comme si elle suivait le mouvement du vent. A moins que ce ne fusse la techno claire, incisive, du track Moderate de Attaque que diffusaient les enceintes.

A vrai dire, sa conversation n'était pas des plus impressionnantes. Mais l'écouter délivrer gravement des banalités au sujet de l'importance du temps dans la série Twin Peaks de David Lynch ou à propos de l'album à venir de Connan Mockasin ne manquait pas de saveur.

Je m'approche, assez près pour sentir l'odeur de son parfum Elie Saab, et connecter mon iPod. Play. (Girls – Martina Martinez)

Ensuite, tout s'accélère.
Elle me sourit, je lui demande son nom, je n'écoute pas la réponse, 1, 2, 3 shots de Jägermeister, elle sourit encore, mojito, bière, mojito, blunt, bière, bière, on va à l'extérieur en riant et tanguant et en tombant à terre.

Et maintenant, on est sur une colline à fumer les cigarettes qu'on a roulées avec des tickets de caisse, faute de feuilles OCB. Son téléphone portable joue Arcade Blues de Neon Indian et je prends sa main tandis que les synthés chillwave un peu tordus s'élèvent dans les airs.

Je la sens frissonner quand nos épaules entrent en contact.
Brise tiède, ciel bleu marine.
Sa peau a un goût de sel et de miel.

C.


« Come on, you’re not that lame… », I thought to myself. Beateaz Rudetown's mix of She’s a fox by Marvel the Gr8 (http://www.mediafire.com/?ec2ry1o2j34ucy7) was caressing my ears with its sweet moombah-beat.

I always hated that crappy teenage trend of coming out of the closet for two weeks and then going back to your good old heterosexuality thinking you’re wicked cool and definitely badass just because you went down 2 or 3 times.
Like, “I saw Black swan and I’m deeply convinced that if I have sexual intercourse with someone of my sex I’ll suddenly look like Natalie Portman.”

But well, she had this short, almost white, Agyness-Deyn like hair and kept inclining her head gracefully as if she were following the movements of the wind. Or was it the clear, incisive techno sound of Attaque’s Moderate broadcasted by the speakers.

To tell you the truth, her talking wasn’t really impressive. But listening to her gravely delivering trite remarks about the meaning of time in David Lynch’s Twin Peaks or the upcoming album of Connan Mockasin felt quite pleasant.

I come closer, close enough to smell her Elie Saab perfume, and connect my iPod. Play. (Girls – Martina Martinez)

Then things go quite fast.
She smiles, I ask her her name, I don’t listen to the answer, 1, 2, 3 shots of Jägermeister, she smiles again, mojito, beer, mojito, blunt, beer, beer, we go outside laughing and swinging and falling on the ground.

And now we’re on a hill smoking the cigarettes we rolled with some till receipts because we were out of rolling paper. Her phone is playing Arcade Blues by Neon Indian and I take her hand as the twisted chillwave synths rise in the air.

I feel her shivering when our shoulders make contact.
Warm breeze, navy blue sky.
Her skin tastes like salt and honey.

C.


(thanks Joe R. for the read-through)


Picture by Mathilde Pouzergues

04 octobre 2011

Poudre aux yeux



S'éveiller, s'étirer, sans fin.
Séduire, sourire, juste pour son parfum.
Se perdre par plaisir et croiser son pingouin.

Shooter dans les marrons, par passion.
Slalomer dans un ballet de feuilles roussies.

"Elle a faux sur toute la ligne.
Les emmerdes ont cessé de me suivre à la trace."

S'enfumer, s'égarer dans son salon.
Sillonner les parkings paumés, les produits de beauté.
S'extraire difficilement d'une rêverie interstellaire.

Dès 21h20, l'heure où la récré sonnera,

Tu viendras ? Nous, on sera là.


w/C2G

02 octobre 2011

Enfance, ni confiance.



Visuel by Amedeo

ALIAT