07 juin 2013

Heymoonshaker, une histoire de beat et de blues.



Le blues a une histoire. 
Elle commence dans les champs de coton du Mississippi au début du XXème puis traverse les Etats-Unis pour rejoindre Chicago et Détroit, où elle s'affirme sous différentes formes, jusqu'à aller influencer le bon vieux Chuck Berry. Elle continue son chemin, traverse l'Atlantique et arrive tranquillement en Angleterre. Vient se joindre au blues un soupçon de psychédélisme, et cette formule magique nous offrira Dylan, Joplin et Hendrix. Des dieux, en somme.
Après, le Blues s'est un peu perdu, noyé dans le rock et la pop, même si il continue à être là, quelque part dans les esprits. Les années sont peut-être trop heureuses pour exorciser sa douleur avec deux riffs de guitare et une voix enfumée.
Crise oblige, le blues revient aujourd'hui. Un blues frais, et un blues avec des basses. Le beatbox-blues, ça vous parle ? C'est le pari magique de deux types, Andrew Balcon et Dave Crowe. Le premier fait la tournée des pubs anglais sous le nom d'Heymoonshaker, le deuxième fait de la dubstep avec sa bouche dans les rues de Nouvelle-Zélande. Ils se rencontrent en un jour béni, et marient leurs sons pour faire naître un nouveau style de blues, plus fort que tout ce qu'on a pu entendre et voir depuis 30 ans. C'est vibrant, c'est efficace. Et l'effet cathartique fonctionne comme au premier jour du blues. Le cœur se met à saigner et on est comme possédé.
Si vous voulez vous lancer dans une introspection musicale, une bouteille de Jack dans la main droite, une cigarette au bord des lèvres, alors Heymoonshaker (« That's the name », Dane Crowe) saura vous accompagner en toute humilité. Leur maxi Shakerism est disponible. Le mieux reste encore d'aller les écouter en live pour y laisser danser votre âme.







 

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