05 décembre 2012

Live Report : Crystal Castles @ Rockhal (LU)



Dimanche 2 décembre.
Rockhal, Luxembourg.
20h30 : Taux d'alcoolémie correctement ajusté pour l'occasion, excitation grandissante. Juste l'excitation. Pour l'instant.

Petit rappel des faits : Crystal Castles, pour la tournée européenne de leur troisième album (III), fait escale à la Rockhal, salle de concert réputée pour la qualité de son agenda depuis quelques années au Luxembourg.

Du coup, au lieu de vous faire gagner des places comme l'auraient fait d'autres webzines, je me suis porté volontaire pour aller vivre l'évènement directement sur place. Sisi ça me fait plaisir. 
Sans hésitation j'embarque Christelle et Alex, les deux plus déjantés de ma promo, se mutiler les tympans à l'anarchie musicale à laquelle je veux assister depuis environ 5 ans.

21h : Entrée dans une salle moyennement grande ou trônent en fond de scène les deux personnages de la pochette du dernier album. Plutôt majestueux. La trentaine de fans ayant fait la queue dans le froid depuis plus de deux heures pourront vous le confirmer.
On se chauffe gentiment sur fond de Joy Division et de tech-house en enchainant les verres. Le petit public un peu timide à première vue nous laisse un peu dubitatif sur l'évolution des évènements, mais on sait s'amuser et foutre l'ambiance, nous.




22h : Tout s'arrête. Place aux stroboscopes épileptiques et à la fumée grasse et opaque. Une silhouette fine et titubante fait son apparition dans le brouillard, il n'a pas fallu attendre 10 secondes que la sirène de Plague retentit violemment et fait monter l'adrénaline. Acoustique parfaite, public en furie, Alice Glass et Ethan Kath au top de l'ivresse. 
Je décolle. 
Puis vint le tour d'Alice, n'ayant pas hésité à se jeter dans la foule à la moitié du premier morceau. En fait, quand t'as ce genre de reine du show qui te saute dessus, t'as qu'une envie, c'est de la garder pendant une heure à bout de bras et lui faire comprendre que t'es pas venu pour hocher la tête au fond de la salle.





Enchaînement de morceaux aussi classiques que récents, incapable de redonner la playlist, si ce n'est que variations entre Crimewave et Violent Youth, toujours dans la frénésie la plus absolue, saturation auditive et compression de sa voix d'outre tombe. Micro qui vole, arrosage de Jack Daniels pour tout le monde, entre l'émeute et l'assaut de carnivores sur la dernière part de viande rouge au monde. Il ne faut surtout pas avoir peur de se battre dans ces moments là.




La chanteuse oscille entre la scène et la foule, ses yeux partent de plus en plus en live, le flow effréné du batteur mêlé à la chaleur corporelle des jeunes groupies maintiennent un rythme cardiaque de croisière aux alentours de 125 BPM ainsi qu'une pression artérielle triplée.





Adulée, acclamée, désirée, touchée, embrassée, cette bête de scène aura su garder son public alerte durant la grosse heure de rave intersidérale. Une épopée violente mais trop courte à mon goût, or comme toutes les bonnes choses, il fallait bien une fin.

Du coup on a plagié la pochette de leur premier album, pour le style.



HBSN

 




ALIAT